Je parcours la piste cyclable de l’Aqueduc depuis ma jeunesse. La piste cyclable de l’Aqueduc est l’une des trois pistes cyclables de LaSalle offrant un itinéraire cyclable dédié au centre-ville. Au fil des années, ce sentier a été délaissé tandis que les sentiers du canal Lachine et du boulevard LaSalle ont connu de nombreuses améliorations. Cela a changé. La ville a effectué quelques réparations et améliorations sur le chemin de l’aqueduc et d’autres sont prévues pour 2024.
Un peu de contexte
À l’origine, le chemin permettait d’accéder aux pylônes hydroélectriques et à l’aqueduc. La ville n’a pas pris en compte l’expérience cycliste lors de la conception. Un aménagement paysager minimaliste limite le chemin. Généralement, des espèces de plantes non indigènes nécessitant peu d’entretien étaient utilisées. Une étendue d’herbe inégale comblait l’espace entre le sentier et la rue Champlain d’un côté. Une simple clôture à mailles losangées limite le chemin partant de l’aqueduc de l’autre côté. Les fonctionnaires ont imposé ces conceptions dans la plupart des architectures des années 1970. C’était brutal et presque tout le monde à cette époque savait que c’était mal.
Je veux clarifier. Je fais du vélo pour le plaisir et pour me rendre au travail. Mon équipement de cyclisme ne comprend rien d’exceptionnel ou de luxueux. Je ne fais pas partie de la communauté qui tente de construire un réseau cyclable plus étendu au détriment du trafic routier. Mon attention se porte sur la manière dont la ville entretient et conçoit les espaces publics. Une piste cyclable mal entretenue, qui a pourtant tant de potentiel, est une insulte aux résidents. En restant positif, je répète qu’il y a eu des améliorations et c’est ce que je veux souligner.
Problèmes de la piste cyclable de l’aqueduc
Au fil du temps, les arbustes situés entre la piste cyclable et la rue Champlain se sont transformés en un couvert végétal. La vue du cycliste était un désordre de branches croisées soutenues par des troncs poussant parmi des détritus épars. Un sanctuaire pour une population indésirable d’insectes et d’araignées. Plus loin des buissons, l’herbe fut pleine des pissenlits négligés. La clôture contenait un arrangement tout aussi désordonné d’arbustes non entretenus. Parfois, un employé de la ville tondait les mauvaises herbes, coupant les fleurs de pissenlits blanches ou jaunes. Le manque de soins était évident. Des étendues d’herbe bien entretenues et sans mauvaises herbes étaient quelque chose que je ne voyais que dans d’autres villes et villages.
La surface asphaltée du chemin s’est dégradée, fissurée et déformée. C’est devenu une surface ondulée et bosselée. Souvent, les cyclistes choisissaient de circuler sur la rue Champlain adjacente avec le trafic. Ils risquaient une éventuelle collision avec une automobile plutôt qu’une roue de vélo bosselée.Les dépressions du chemin formeraient de petits lacs après chaque pluie. Les accumulations d’eau peuvent durer environ plusieurs jours. Si vous pédaliez, la flaque de pluie était suffisamment profonde pour que vous vous trempiez les pieds. Si votre plan était d’accélérer et de charger dans la flaque de pluie avec les pieds en l’air. Vous seriez déçu parce que l’eau ralentirait votre élan avant que vous ayez traversé. Les flaques d’eau étaient si grandes.
Les 5 des 7 passages à niveau auraient pu être mieux planifiés lors de la création du sentier. Le problème le plus courant était l’emplacement du passage à niveau de la piste cyclable adjacent à une intersection routière. Un automobiliste tournerait dans la rue qui se croise et rencontrerait le passage à vélo 15 mètres plus tard. De nombreux automobilistes ignoreraient tout simplement les marquages au passage pour piétons, estimant qu’ils s’étaient déjà arrêtés quelques mètres plus tôt.
Améliorations
Il y a environ 10 ans, l’arrondissement de Verdun a repensé l’aménagement paysager d’une partie de son tronçon de piste cyclable. Verdun a remplacé une pelouse par des fleurs sauvages près de l’Hôpital Douglas. Ce fut une bonne idée. Les fleurs sauvages ont aidé les insectes et les abeilles locaux. LaSalle suit désormais l’exemple. Les parcelles de fleurs sauvages valent mieux que les buissons envahis par la végétation.
Hydro-Québec a remplacé certains pylônes hydroélectriques. Ils ont pris soin d’en déplacer quelques-uns pour traverser une station d’épuration et une sous-station voisines, dégageant ainsi la vue aérienne. La ville a sous-traité des ouvriers dotés d’équipements spéciaux pour faucher tous les arbustes envahissants le long du chemin ouvrant la vue à de nombreux endroits. La vue pour les cyclistes sur le sentier de l’aqueduc s’est améliorée.
La ville a amélioré deux passages à niveau. Jolicoeur & Stephens font déplacer le sentier pour rejoindre la chaussée à l’intersection de la route. Un passage pour voitures et vélos où tout le monde est visible et partageant un ensemble commun de feux de circulation. Une solution beaucoup plus sûre.
LaSalle a réalisé une amélioration majeure en soulevant, repavant et aménageant le sentier de LaSalle à l’ouest de Crawford jusqu’à la 2e avenue. avec des fleurs sauvages, des bancs et même une station de réparation de vélos. C’est une énorme amélioration. Il n’y aura plus d’accumulation d’eau après la pluie. Il sera possible de s’asseoir pour une pause. La station de réparation de vélos sera un endroit où les enfants pourront remplir leurs pneus.
Que va faire la ville ensuite ?
J’espère que les trois passages restants seront améliorés de la même manière. Concrètement, je sais que LaSalle a prévu réparer le revêtement du sentier depuis la 2e Avenue jusqu’à Bishop Power. Qui sait, peut-être qu’ils feront ensuite les réparations jusqu’a boulevard LaSalle.
Je reviendrai sur ce sujet une fois l’année cycliste 2024 terminée.
La ville de Montréal fournie des cartes des pistes cyclables incluant LaSalle, cliquez ici.